Dans la recherche d'emploi, on rencontre souvent des stakhanovistes qui cherchent à faire toujours plus. Ils s'imposent des objectifs impossibles à atteindre et se mettent une pression insoutenable. De ce fait, ils vivent dans une frustration et une tension permanentes.
Le meilleur conseil à leur donner est de lire "L'apprentissage de l'imperfection" de Tal Ben-Shahar. Ce professeur de psychologie positive de l'université de Harvard est un perfectionniste pathologique qui a su se soigner. Son remède : l'optimalisme. L'auteur plaide en effet pour un apprentissage de l'imperfection. Il ne s'agit pas de résignation ou de laisser faire. Il est simplement question de se libérer du perfectionnisme pour éviter l'épuisement psychologique et être plus efficace dans la durée.
Dans une recherche d'emploi, il est impossible d'être parfait. Le recrutement n'est pas une science exacte et les adeptes de la rationalité sont souvent désarçonnés par cet univers où l'illisible, l'émotionnel et le hasard tiennent une place importante. Ainsi, cela ne sert à rien de se fixer un objectif trop élevé - 12 rendez-vous Réseau par semaine, par exemple - si l'on sait que c'est impossible à réaliser. De même, il ne faut pas projeter de rencontrer en face à face tous les chasseurs de têtes de Paris. C'est irréalisable !
Il faut être ambitieux mais rester mesuré et raisonnable. L'idéal est de se maintenir dans ce que Milahy Csikszentmihalyi appelle le "flux", c'est à dire dans l'équilibre optimal entre le plaisir et la performance. Cela signifie que votre recherche d'emploi doit être active pour aboutir. Mais qu'elle ne doit pas être truffée d'objectifs inatteignables au risque de vous épuiser moralement et physiquement.