Dans son petit bijou de livre "Les lois fondamentales de la stupidité humaine", Carlo Cipolla classe les individus en quatre catégories: les intelligents, les bandits, les crétins et les stupides.
Il considère que, dans l'interaction entre deux individus, chacun tire de l'autre un gain ou une perte. Et, parallèlement, provoque un gain ou une perte.
Il existe donc quatre schémas possibles qui expliquent les quatre types d'individus.
L'intelligent est celui qui agit avec une autre personne en entraînant un gain pour les deux.
En revanche, le crétin mène une action où il subit une perte et produit un avantage pour son interlocuteur.
Le bandit correspond au schéma inverse puisque ce dernier tire un gain de son action et fait perdre l'autre.
Enfin, le stupide est celui qui entraîne une perte pour un autre individu ou pour un groupe d'individus, tout en s'infligeant lui même des pertes !
Cipolla constate, via sa longue expérience, que :
1) Chacun sous-estime toujours inévitablement le nombre d'individus stupides existant dans son environnement.
2) Les stupides sont partout, dans toutes les classes sociales, dans tous les métiers, même chez les recruteurs.
3) Les intelligents sous-estiment toujours la puissance destructrice des stupides.
4) L'individu stupide est plus dangereux que le bandit.
Les chercheurs d’emploi avertis trouveront un grand bonheur à lire Cipolla. En analysant leur pratique de leur démarche de Networking, ils constateront que le Réseau en recherche d’emploi fonctionne bien s’il s’effectue entre personnes "intelligentes". Ils reconnaîtront ça et là quelques stupides qui bêtement ne jouent pas le jeu. Ils devront surtout faire attention à ne pas devenir des bandits…
De même, en ce qui concerne les recruteurs, ils croiseront des stupides, des bandits et heureusement des personnes intelligentes.
Pour ce qui est des crétins, s’il n’est pas opportun d’appartenir à cette catégorie, on peut cependant interagir avec eux.