Neoma Business School a récemment mené une étude sur les compétences nécessaires pour retrouver un emploi. Les résultats sont édifiants. Voici ce que nous tirons de cette importante contribution.
L'étude montre qu'il existe huit compétences nécessaires pour trouver un emploi. Ces compétences sont :
1) savoir identifier ses ressources et mesurer leur pertinence pour se positionner sur le marché de l'emploi;
2) savoir chercher les informations utiles sur le marché des offres et dans le marché caché;
3) concevoir différents projets réalistes et réalisables : avoir un plan A mais aussi être prêt à activer un plan B voire C;
4) être capable de hiérarchiser ses projets en fonction de ses préférences mais accepter de prendre en compte les contraintes et la réalité du marché;
5) définir une stratégie précise pour chaque projet et mettre en œuvre chaque stratégie en adaptant la tactique au terrain;
6) communiquer efficacement son projet auprès des recruteurs et du Réseau;
7) bénéficier de l'appui bienveillant de son entourage et éviter les personnes toxiques;
8) solliciter le soutien actif du réseau professionnel via une démarche de Networking pointue.
Cependant, le résultat le plus original de cette étude conduite par Jean Pralong se situe sur un autre plan. Il s'avère en effet que si les compétences sont nécessaires, elle ne suffisent pas. Ce qui explique le succès dans la quête d'un nouveau job, ce sont les croyances. Il existe en existe quatre qui contribuent à la réussite d'une recherche d'emploi.
La première est la manière dont le candidat perçoit le fonctionnement du marché du travail. Si ce dernier est jugé irrationnel et illisible, la recherche d'emploi en sera pénalisée. Si en revanche, l'écosystème professionnel est considéré comme rationnel et que le chercheur d'emploi fait en sorte de le comprendre, la donne change et l'horizon s'éclaircit.
La deuxième croyance concerne la façon dont l'individu conçoit sa contribution à l'entreprise. Si la contribution est considérée comme uniquement technique - et non stratégique - l'adaptation à un nouvel environnement sera plus compliquée. Le savoir-faire technique n'est donc pas le seul atout sur lequel il faut miser pour réussir à se repositionner. Le savoir-être et la capacité d'adaptation à des univers différents constituent des avantages concurrentiels clés à utiliser pour décrocher le bon job.
La troisième croyance est la manière dont le candidat appréhende les relations avec ses collègues et les autres personnes en général. S'il s'en fait une idée positive, il va se créer facilement un réseau utile et efficace. Au contraire, s'il considère que les autres sont des égoïstes et qu'il se méfie de tout le monde, il se condamnera à un isolement mortifère pendant sa recherche d'emploi et courra un risque maximal au moment de sa prise de poste.
Enfin le quatrième schéma cognitif important est la relation de la personne à sa vocation. L'étude tend à démontrer que les personnes qui pensent avoir UNE vocation et qui s'y cramponnent sont dans l'erreur. Elles sont en effet beaucoup moins souples pour s'imaginer dans un autre métier ou un autre secteur, ce qui sur un marché de l'emploi tendu constitue une mauvaise pioche.
Il faut être pragmatique : le principe de réalisme doit toujours avoir le dernier mot.